4 avril 2008

En studio avec Ariane Moffatt


Ariane Moffatt conviait ce matin les médias à écouter, en primeur, quelques pièces de son nouvel album Tous les sens, en magasin le 22 avril. Question de profiter d'une acoustique favorable, la session d'écoute se déroulait au tout nouveau studio montréalais de Pierre Marchand (le réalisateur, pas le fondateur de Musique Plus), là où le disque a vu le jour, tout comme Le Volume du vent de Karkwa.

Assis devant deux haut-parleurs haut de gamme, dans une immense pièce où trônaient piano, claviers, amplis, guitares, batterie, ordinateurs et mille et un micros, le petit groupe de journalistes que nous étions s'est régalé à l'écoute de ce qui s'annonce comme le meilleur compact d'Ariane.

Dans un registre plus léger, où visiblement décomplexée, Ariane s'amuse sans vouloir impressionner par des mélodies tord cœur, la musicienne assume un groove plus authentique, comme si ses collaborations avec le chanteur M lui avaient donné des ailes.

Aussi éclectique que les albums du français, Tous les sens porte bien son nom. Les envolées de cuivres (Je veux tout), de cordes (L'Équilibre et son rythme techno à la Bjork) et de piano cabaret (Briser un cœur) rehaussent les nouvelles influences pop sixties mises de l'avant par Moffatt. On note bien sûr une touche électro, mais beaucoup plus cru que ce qu'on a pu entendre d'Ariane auparavant. Inspiré par les grands titres des quotidiens ce jour-là, Jeudi 17 mai s'échafaude sur des sonorités minimalistes pour se transformer en délire dansant digne de Katerine. Les textures hachurées et les glitchs ouvrent aussi l'onirique Fille de l'Iceberg, un texte écrit en collaboration avec l'auteur-compositeur-interprète montréalais Dewaere.

«Je voulais habiller les pièces sans tenir compte d'une ligne directrice, nous a expliqué la chanteuse. Les arrangements se sont dessinés en fonction du feeling de la chanson, et non de l'album. Tout c'est fait très rapidement, c'est peut-être pourquoi le disque est plus léger.»

Ariane entend reproduire l'effort sur scène entourée de Marie-Pierre Fournier (basse), du coréalisateur du disque Jean-Philippe Goncalves (batterie) et de Joseph Marchand (guitare). «Je veux revenir à quelque chose de simple. J'aimerais aussi compter sur un quatuor à cordes, mais ça risque d'être difficile. J'utiliserai peut-être un système de projection et d'hologrammes afin que les violonistes m'accompagnent virtuellement lors de chaque concert.» Et oui, comme pour le duo Céline Dion / Elvis Presley.

L'artiste entend lancer la galette en Europe et prévoit même s'installer quelques mois à Paris au cours de 2008.









Olivier Robillard Laveaux - Voir

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