10 octobre 2008

Ariane Moffatt parcourt le Québec avant de s’envoler pour la France


Ariane Moffatt rode présentement son nouveau spectacle en province, en prévision de sa rentrée montréalaise, les 15-16-17 octobre, au Club Soda, et en supplémentaire, le 8 novembre, au Métropolis.


L’artiste de 29 ans dont le quotidien vibre au rythme effréné de son quartier d’adoption, le Mile-End, propose un spectacle festif en en appelant à « Tous les sens », titre de son troisième album très bien reçu le printemps dernier.

Ariane a voulu pousser plus loin la création en s’engageant à fond dans la préparation de la tournée et en proposant plus qu’une ribambelle de chansons.

« Avant, je faisais un enchaînement de chansons. Cette fois-ci, j’avais le goût de pousser plus dans l’emballage et l’enrobage, mais sans tomber dans le théâtre. Le show est appuyé par les éléments scénographiques et le multimédia. Ça bouge beaucoup, car tout le monde chante dans le band. C’est un show très vocal et les musiciens sont très versatiles. Ils s’échangent les instruments, ce qui met de la vie. »

Ariane, en plus de chanter, joue du piano, de la guitare et de la batterie, et aime traiter sa voix et les sons pour s’éclater dans une ambiance franchement électro.

Pour elle, un spectacle réussi s’appuie sur une démarche authentique et naturelle, laissant libre cours à l’impromptu. « Je trouve ça plaisant de me sentir transportée dans un monde quand je vais voir un show. Quand je suis sur scène, pour ma part, j’aime les imprévus. Il faut qu’il y ait place à l’improvisation, même si on sait qu’il y a beaucoup de préparation derrière ça ».

Ville lumière

Jusqu’en décembre, la présente tournée se poursuit partout au Québec. Après coup, Ariane profitera de quatre mois à Paris pour y mousser sa carrière.
« Je vais me prendre un “appart” à Paris pour sortir l’album là-bas et faire des shows. Je reviens ici pour les festivals l’été prochain. Je n’ai pas encore 30 ans, je n’ai pas d’enfant, je crois que c’est le parfait moment pour faire ce trip-là et j’ai toujours voulu ça, vivre dans une autre ville pendant un certain temps. »

Conquérir les Français ne sera pas une sinécure. Son deuxième album n’a d’ailleurs pas obtenu le succès escompté. « C’est un travail de longue haleine, le développement en France. C’est un marché très saturé, mais je continue mon petit bonhomme de chemin. Je n’ai pas d’attentes précises, parce que c’est tellement imprévisible. Ce serait un piège d’avoir des attentes. J’y vais pour l’expérience et pour voir ce qui est possible. Je me sens prête à défendre mon dernier disque et je suis à une étape de ma vie où j’ai le goût de mettre les efforts qu’il faut pour y arriver. »


Son propre chemin

Loin de la grosse machine, Ariane préfère y aller à son rythme. « Je fais mon chemin comme je le sens, c’est-à-dire sans trop de compromis artistiques. Je ne fais pas de la musique pour plaire absolument. Mais j’aime la chanson populaire et je crois qu’il n’y a pas de mal à ce que ma musique soit la plus accessible possible. »
« Mais, c’est sûr qu’il y a des trucs auxquels je tiens dans mon image, dans mes choix de carrière. Par exemple, je ne suis jamais allée à Star Académie, même si on me l’a demandé plusieurs fois et que ça fait vendre beaucoup d’albums. Je ne me sens pas dans cette lignée-là, ça ne cadre pas dans mes choix ni dans mes valeurs. Je me retrouve finalement à cheval entre le commercial et la musique émergente. J’adore ça, c’est un défi pour moi, cette position entre la “pop-pop” et l’underground. »


Guillaume Picard - Montréal Express

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