22 avril 2009

La Dictée des Amériques-Entrevue avec Ariane Moffatt

Entrevue avec Ariane Moffat*

« Instinctivement, j’ai toujours eu une passion pour les mots »

Aimiez-vous le français lorsque vous étiez à l’école?
Contrairement à plusieurs élèves, je ne détestais pas du tout les dictées! Instinctivement, j’ai toujours eu une passion pour les mots. Je trouve d’ailleurs dommage que les technologies de communication instantanée, comme les messages textes et le chat, affectent le niveau général de français. Malheureusement, ce sont des « raccourcis » qui encouragent les gens à écrire rapidement, mais pas à soigner la qualité de leur écriture.

Y a-t-il des auteurs qui vous ont particulièrement influencée?
À mon avis, chaque lecture que l’on fait est un apprentissage : c’est en lisant qu’on découvre comment on peut jongler avec les mots, les sons, les phrases et les expressions. Mais je dois dire que l’auteur Réjean Ducharme m’a certainement influencée. Par son style, il m’a appris qu’on pouvait s’approprier les mots, la langue, qu’on pouvait personnaliser le français, y donner le ton et le rythme voulu.

Généralement, quelles sont vos sources d’inspiration lorsque vous écrivez?
J’utilise une forme d’écriture plutôt instinctive, donc je m’inspire du moment présent. Des idées peuvent surgir à tout moment, peu importe l’endroit où on se trouve! J’écris selon les sentiments que l’ambiance, le climat, la situation créent en moi.

Quelles furent vos principales motivations pour accepter de rédiger la Dictée?
Je suis flattée qu’on m’ait demandé de rédiger la Dictée. En soi, c’est un honneur de pouvoir faire partie des auteurs qui l’ont écrite. Il s’agit d’un beau témoignage de confiance! Et écrire dans un format différent de celui auquel je suis habituée — c’est-à-dire de créer un texte littéraire plutôt qu’une chanson — est un défi fort intéressant et stimulant!

Quelles sont les difficultés qui se sont présentés lors de la rédaction de la Dictée?
Tout d’abord, ce qui est particulier à la rédaction d’un tel texte, c’est qu’il faut créer un équilibre entre les côtés cérébral et instinctif de l’écriture. Mon style est plutôt poétique, généralement. Dans ce cas-ci, il faut tenir compte du niveau de difficulté des mots et expressions utilisés. Aussi, il est toujours difficile de remettre un texte terminé, donc de dire que c’est la fin de l’étape de la création. C’est une forme de « coupure » qui peut être ardue!


Diffusion le 25 avril,19h00 sur Télé-Québec et le 26 avril, 08h55 sur TV5Canada.




*Plutôt ironique ce "T" manquant....

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