Récompensée par le Prix de la chanson française 2009, Ariane Moffatt entame une tournée en France.
La carrière d'Ariane Moffatt dans l'Hexagone va bénéficier d'un sérieux coup de pouce. Après Bénabar, Mathieu Boogaerts ou Camille, c'est au tour de la jeune chanteuse canadienne de recevoir le Prix de la chanson française. Attribuée le 14 septembre par la Fondation Diane et Lucien Barrière, la récompense vient distinguer le troisième et dernier album de l'artiste de 29 ans, Tous les sens, dont le premier titre, Je veux tout , est diffusé en boucle sur les ondes françaises. "Je suis fière de recevoir une récompense que des artistes que j'admire ont reçue avant moi et contente de pouvoir bénéficier de cet appui financier (8.000 euros pour la chanteuse et 23.000 pour Sony Music, ndlr) pour mes tournées à venir."
Une maroquinerie en liesse
Car récompensée à plusieurs reprises au Canada - un Juno Award (les Victoires de la musique canadiennes, ndlr) en 2009 et le prix de l'Adisq (les Victoires de la musique québécoises, ndlr) en 2008 -, Ariane n'aime rien tant que la scène. "Ce qui m'intéresse, c'est de faire des concerts et de rencontrer le public. Pas forcément de faire la promo ou de récolter des prix", avoue-t-elle. Un aveu qui prend corps dans l'énergie déployée pour conquérir la scène française. "Alors qu'au Canada je suis déjà très connue, en France, j'en suis encore à mes premiers rendez-vous. En mai dernier à la Maroquinerie, j'ai pour la première fois ressenti la chaleur du public français. C'était bouillant", se souvient-elle. Une communion qui doit beaucoup au dynamisme de la chanteuse, brièvement révélée au public français en 2005 par La Bonne Étoile, chantée en duo avec Matthieu Chedid.
Une musique, un langage
Auteur-compositeur-interprète, Ariane Moffatt puise sa force dans ses talents d'autodidacte. Un clavier dans les mains à 11 ans, une guitare dans les bras cinq ans plus tard, la jeune pousse de l'électro-pop canadienne a commencé en faisant tout par elle-même. "Chaque année, je demandais un synthétiseur plus gros pour faire mes petites programmations et séquencer les morceaux que j'aimais." Ses premières compositions suscitent l'enthousiasme de son professeur de musique à l'école. "Il me disait que j'étais au-dessus du lot, qu'il fallait que j'aille étudier la musique à l'université pour apprendre le langage musical", se rappelle-t-elle.
Cocktail gagnant
L'école terminée, Ariane Moffatt s'inscrit à l'université du Québec à Montréal pour suivre le cursus chant, jazz et piano. Trois ans plus tard, son bagage musical en poche, l'élève est invitée à rejoindre la tournée de Daniel Bélanger en tant que claviériste-choriste. "C'est là où j'ai le plus appris", reconnaît-elle. Une expérience qui lui ouvre les portes du succès et la décide à poser ses premières empreintes musicales. Aquanaute en 2002, Coeur dans la tête trois ans plus tard et Tous les sens en 2008, Ariane Moffatt n'est pas du genre à rester inactive. Ni à se faire enfermer dans un style prédéfini. Plutôt pop, électro, folk, le style de la jeune Québecoise ? "Du folktronika", sourit-elle.
Raphaël Beaugrand - LePoint.fr
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