17 mars 2010

AAH ! LES DEFERLANTES ! : de l’énergie à en revendre avec David Marin et Ariane Moffatt

Déjà la cinquième soirée au Train-Théâtre placée sous l’égide du festival AAH ! Les Déferlantes ! Avec deux rendez-vous empreints d’une intense énergie : David Marin et Ariane Moffatt. Retour sur deux concerts proposés dans une salle comble, ce qui renforce une fois encore la conviction de l’équipe dirigée par Luc Sotiras : oui, Portes-lès-Valence a bien fait de reprendre le flambeau allumé à Capbreton, dans les Landes, en 1998 et menacé d’extinction irrémédiable en 2008, au terme d’une éclatante 11ème édition.

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Autre talent qui a lui été suivi depuis des années, par les professionnels français, c’est Ariane Moffatt. Blouson de cuir, démarche assurée, entre sourire et expressions changeant au gré des refrains, voici une artiste québécoise qu’il ne faut surtout pas réduire à « Je veux tout », la fameuse chanson qui l’avait mis en selle aux récentes Victoires de la Musique (voir article sur le webzine).
Et à défaut d’avoir remporté le prix en question, Ariane a, une fois de plus confirmé un talent qui éclate non pas sur le petit écran mais dans un sacré répertoire et sur scène.
A l’instar de Michel Rivard qui – dans son concert aux Déferlantes Francophones de Capbreton- avait glissé l’inoubliable « phoque en Alaska » de Beau Dommage dans le début de son spectacle, Ariane s’est aussi « débarrassé » de son « tube » sans perdre de temps. Le fait de ne pas avoir fait attendre le public pour chanter « je veux tout » en rappel est une excellente initiative : l’on est ainsi plus attentif au répertoire qu’elle distille entre piano-voix et rock débridé, entouré de son équipe de hockeyeurs. Ou du moins de musiciens passionnés par ce sport, et qu’elle présente avec humour en les comparants à de tels sportifs.
Et même quand un micro lâche, elle retourne au piano et continue comme si de rien n’était, alors que le technicien apparait sur scène, dans la pénombre, pour remédier à la situation. Elle est ainsi Ariane pas du tout du genre à s’affoler, ne pas savoir comment réagir.

Aquanaute, Le cœur dans la tête, Tous les sens : jonglant avec des chansons de ses trois albums, elle offre un spectacle d’autant plus cohérent qu’elle sait doser ses effets, tantôt rockeuse déjantée .
Son énergie, son look, sa manière de s'affirmer font penser à Suzie Quatro... et voici qu'on retrouve Arianne en chanteuse-guitariste qui vous propose - en solo et en version acoustique en rappel – «Point de mire » : un titre composé du temps où elle se trouvait seul dans un appartement aux allures de bric-à-brac, en quête d’une oreille attentive pour lui donner son avis. ? Et la voilà qui invite un chauffeur de taxi haïtien aperçu par la fenêtre. Il lui donnera son avis, avant de la revoir huit ans plus tard dans une manifestation artistique corporative : « Tu te souviens, c’est à moi qui tu avais demandé de dire ce que je pense de cette chanson »…
Elle est ainsi, Ariane, nature et naturelle. Prête à chanter la colère des femmes quand il le faut, à parler de l’amitié nouée avec Mathieu Chédid alias M. qui lui a donné un sacré coup de pouce à Paris, avec pour conséquence de devoir renoncer à un séjour au Mali om elle avait prévu de prendre momentanément ses distances avec le milieu artistique québécois.
Inoubliable expérience dans les médias et la vie musicale parisienne, qui lui donnera envie de composer la chanson qui clôture son concert applaudi à tout rompre par le public. Une chanson composée à l’aéroport Charles De Gaulle : « Je reviens à Montréal la tête gonflée de nuages ». Mission accomplie, le public l’accompagne encore une fois pour cet ultime titre qui met un point final à une soirée d'une belle énergie, d'où émerge entre autres La fille de l'iceberg et Imparfait. A découvrir sur ses albums.

Article complet et photos ICI
Les Déferlantes.com

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