17 juillet 2010

La revanche d'Ariane

La Québécoise Ariane Moffatt va enfin régaler le public des Francos, ce soir. Huit ans après une première tentative manquée.

En 2003, alors âgée de 24 ans, elle se faisait une joie de faire découvrir son premier album, « Aquanote » au public rochelais. Ce devait être sur la grande scène de Saint-Jean-d'Acre. Mais le mouvement des intermittents et l'annulation du festival en ont décidé autrement. Depuis, Ariane Moffatt est bien venue, mais c'était pour une seule chanson,dans le cadre d'une soirée spéciale.

Cette année sera donc la bonne. Programmée à 22 h 50, sur la scène Not Ze Francos, la Québécoise savoure l'instant, malgré le décalage horaire : « Ce sera ma revanche, le retour de Rock y Balboa (rires). » Elle est heureuse d'être là, même si cela a nécessité « l'un de ces nombreux « sauts de puce » entre la France et le Québec, et auxquels la chanteuse est désormais habituée. Arrivée jeudi, elle comptait bien profiter un maximum de son séjour - « sachez que je suis une hyperactive », confie-t-elle dans un sourire. Phœnix, Charlotte Gainsbourg, Dominique A, Wax Tailor et Ben l'oncle soul hier. Aujourd'hui, elle aurait aimé aller rire avec Gad Elmaleh et écouter Diam's, puisqu'elle sera sur scène, ou pas loin de l'être.

Mélomane

Car Ariane Moffatt ne renie pas son côté fan. « Je suis une mélomane avant tout. J'adore aller voir d'autres artistes ! » Les festivals, s'ils l'empêchent de jouer son concert dans son intégralité, lui permettent ce plaisir. Ou celui de partager la scène avec d'autres, comme au Québec, récemment avec Zaz, avec qui elle a repris une chanson de Diane Dufresne. D'ailleurs, elle a répondu positivement à la demande de DJ Zebra de venir l'accompagner quelques minutes à Saint-Jean-D'Acre. Le lendemain, en revanche direction l'aéroport et la Belle Province. Adieu donc, cette année, « La Rochelle, ses huîtres et l'île de Ré ».

On s'attend alors à ce qu'elle exprime un quelconque intérêt quant au fait d'être dans le département où Samuel de Champlain, personnage important dans l'histoire du Québec, est né et d'où il est parti. Mais non. « Ça ne vient pas me chercher dans les tripes, le lien entre ici et le Québec ne me touche pas tant que ça. »

Ce qui la touche plus, en revanche, c'est le lien qu'elle est en train de développer avec le public français - « On n'en est plus au stade de la séduction. On est comme un couple maintenant ». Si elle n'a pas connu la même ascension fulgurante, Ariane Moffatt est au moins l'égale de Cœur de Pirate chez nos cousins. Et ce soir, son show rock-electro devrait décoiffer ceux qui, cette année, n'ont vu des Québécois que le piano-voix de Béatrice Martin ou la guitare de Michel Rivard.

Ce soir, à 22 h 55, au Gabut.

Par Benjamin Deudon - Sud ouest


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