Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Yann Perreau et Karkwa unissent leurs forces pour présenter un grand concert extérieur à Paris le 21 juin prochain
Dans un studio de l’ouest de la ville, Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Yann Perreau et Karkwa préparent leur propre prise de la Bastille. Dans deux semaines, ils s’envoleront vers la France afin d’y présenter le spectacle Le Québec prend la Bastille. Organisé dans le cadre de la Fête de la musique, ce concert événement vise à souligner le 50e anniversaire de la Délégation générale de la Belle Province à Paris.
Le titre du spectacle a beau évoquer un épisode sanglant de la Révolution française, l’invasion prévue par Moffatt et compagnie ne s’annonce pas hostile, mais plutôt amicale.
«Le Québec va prendre la Bastille... mais à bras-le- corps», dit Monique Giroux, à qui on a confié la direction artistique du rendez-vous.
C’est avec des prestations de Robin Leduc, lauréat du Prix Félix Leclerc 2010, et du groupe Alfa Rococo que la soirée débutera. Ariane Moffatt, Yann Perreau et Pierre Lapointe offriront par la suite des versions inédites de leurs propres compositions, en plus de saluer en chanson quelques-uns des grands Québécois qui ont séduit l’Hexagone, dont Luc Plamondon et Jean Leloup.
Karkwa clôturera le tout en jouant les titres de son plus récent CD, Les chemins de verre, dont la parution outre-Atlantique est prévue pour la rentrée.
«Je veux que les Français découvrent qui est le Québec en 2011, explique Monique Giroux. Je veux qu’on leur fasse entendre ce qu’on a de mieux et ce qui distingue la chanson d’ici : un son forcément influencé par la musique américaine – puisque nous sommes des Américains –, mais avec tout l’aspect littéraire francophone qui vient de nos souches françaises. C’est le meilleur des deux mondes.»
En plus d’interpréter trois de ses tubes (Je veux tout, Réverbère et L’équilibre), Ariane Moffatt pigera dans le répertoire de ses compatriotes durant le spectacle. Elle chantera J’ai rencontré l’homme de ma vie, de Diane Dufresne, et Le chat du café des artistes, une pièce signée Jean-Pierre Ferland que Charlotte Gainsbourg a reprise sur son dernier opus. «On regarde en arrière, mais pas de façon folklorique, souligne la chanteuse. Le but, c’est de montrer la nouvelle scène québécoise dans toute sa splendeur.»
Pour sa part, Monique Giroux se réjouit de voir que la chimie opère entre ses protégés. «Je leur ai dit : “Amusez-vous. La Bastille, c’est une scène qui swingue, c’est un quartier jeune. Tu vas pas là pour faire des ballades!” On veut que le Québec soit fier de ce qu’il est, de ce qu’il représente, de sa “rock attitude”. Je suis contente de voir qu’ils ont autant de fun. C’est une belle gang de tripeux.»
Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues à ce concert, qui sera présenté sur la plus grande scène extérieure de la capitale française.
«J’ai envie que le public vienne l’esprit ouvert, dit Monique Giroux. Je me bats depuis toujours pour faire le lien entre le Québec et la France, et apprendre aux uns qui sont les autres. On a tous des idées préconçues. Laissons les préjugés et les clichés sous le paillasson.»
MARC-ANDRÉ LEMIEUX - MÉTRO
Aucun commentaire:
Publier un commentaire