13 juillet 2012

Ariane met le feu à l'Impérial [FEQ]

Ariane Moffatt et Grimes au Festival d'été de Québec - Plaisirs électroniques

De toute la programmation du Festival d'été de Québec, le doublé Grimes et Ariane Moffatt était peut-être le plus harmonieux et efficace – avec mention spéciale à Beirut et aux Barr Brothers. L'électro de la comète anglo-montréalaise Grimes et la pop bidouillée d'Ariane Moffatt ont fait un très bon ménage à l'Impérial hier soir. Et si on ajoute la première partie Mozart's Sister, on avait hier trois femmes qui réussissent chacune à leur façon à mélanger les genres de manière audacieuse, créative, explosive..  
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La table état mise pour Ariane Moffatt, qui a plongé plus que jamais dans la sauce électronique dans son dernier disque MA. Ce fût disons la branche la plus pop de la soirée, mais pas la moins énergique. Moffatt s'est d'ailleurs concentrée sur les titres de son dernier disque, qui sont de l'excellent matériel à concert.

«Ceux qui n'ont pas encore chaud vous avez un problème», a lancé la chanteuse à la mi-chemin du concert. Vrai que c'était parti en lion, avec les quatre premiers titres de MA, dans l'ordre, dont une version dopée d'Hôtel Amour. La basse y était lourde, la batterie quasi militaire, les claviers sonnaient comme du clavecin... résultat fort probant. Plus tard, c'était aussi assez rebondissant sur L'Homme dans l'automobile et sur Too Late, un calypso passé dans les machines de Serge Pelletier (Pawa Up First)

En s'amusant avec l'électro, Moffatt a poussé le bouchon un tout petit peu loin sur La pluie et le beau temps, alors qu'elle triturait sa voix à travers les claviers. Ce qui devait ressembler à de l'auto-tune s'est révélé plus proche des fausses notes à quelques reprises. Rien pour écrire à sa mère (seulement au journal), et puis Moffatt s'est reprise de belle manière par la suite en improvisant, en changeant l'ordre des pièces, en suivant ses instincts, y intégrant entre autres Je veux tout, de son précédent disque.

La foule a suivi à raison, tapant des mains avec une rare persévérance pendant presque toute la deuxième demie du concert, portée par la vague presque parfaite de cette soirée sous le signe de l'électro, encouragée au rappel par la version remaniée de Jeudi 17 mai, spécial crise sociale. Une quasi-finale électronique et électorale, quoi!
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Philippe Papineau - Le Devoir


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