16 octobre 2008

Ariane Moffatt au Club Soda : danser avec Ari


Et enfin, il y eut la seconde partie! Oui, c'est dans la seconde partie de son nouveau spectacle Tous les sens qu'Ariane Moffatt, dont c'était la première hier, a transporté le public dans sa «balloune dancing Club Soda», avec l'énergie singulière qu'on lui connaît.

Qu'on se comprenne bien: la première partie de ce spectacle d'Ariane Moffatt avait son charme, avec ses sonorités plus groovy, plus enveloppantes, marquant un net retour au son naturel et aux instruments habituels du rock, plus un quatuor à cordes très joliment intégré, en ombres chinoises à l'arrière-plan.

Et les morceaux proposés étaient bien imbriqués: L'équilibre, Réverbère, Briser un coeur, Tes invectives, Petit animal (qu'on trouve sur la partie Open Disc de son album Tous les sens), Point de mire (en version folk-rock, toujours aussi chouette depuis 2002), Éternel instant présent (avec des chouboudadou, choudiboua)... Mais c'est quand est arrivé Le coeur dans la tête (chanson titre de son deuxième album) présenté dans des arrangements quasi Bronski Beat que la foule (un peu clairsemée, en raison des nombreux spectacles - et du Canadien - à l'affiche hier) s'est vraiment mise à connecter avec «Ari».


Fort heureusement, la seconde partie allait poursuivre dans cette foulée, et Ariane Moffatt elle-même semblait consciente qu'il lui fallait rectifier le tir: «On va l'avoir», s'est-elle écrié, après un J'te garde avec moi piano-sons synthétiques qui mettait la table pour plusieurs chansons carrément plus techno et même dance: Hiver Mile End, La fille de l'iceberg, You Will Follow Me, Jeudi 17 mai, Tous les sens (où les sons artificiels se mariaient aux claps entièrement naturels des mains), elles étaient toutes énergisées, énergiques et même énergétiques, avec une Ariane s'oubliant complètement, immergée dans la musique. Perséides et Poussière d'ange pouvaient ensuite s'installer plus doucement, juste avant que Je veux tout nous permette de danser à nouveau. Au final, c'est l'intégralité de son troisième album que la chanteuse en chic mini-robe noire a interprété, mêlé à trois ou quatre morceaux de ces deux premiers opus.

Je n'ai pu assister au rappel, mais je sais qu'Ariane la lumineuse a en profité pour interpréter notamment la magnifique Poussière d'or de Jérôme Minière et Imparfait de Daniel Bélanger, avant un Montréal chaloupant comme elle en a le secret. Elle devrait faire danser de nouveau le Club Soda ce soir ainsi que toutes les salles de sa tournée du Québec.


Marie-Christine Blais - La Presse
Photo- André Tremblay, La Presse

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